Ford teste des E-Transits à l'hydrogène pendant les trois prochaines années
Ford mène des recherches sur le potentiel de l'hydrogène en tant que source d'énergie pour son véhicule utilitaire tout électrique E-Transit. Ces recherches permettront de déterminer si la technologie des piles à combustible peut contribuer à offrir une plus grande autonomie de conduite sans émissions aux clients de l'E-Transit dont les scénarios d'utilisation sont gourmands en énergie.
Partiellement financé par l'Advanced Propulsion Centre (APC), le consortium Ford, composé de six leaders de la technologie automobile et de la gestion de flotte, contribuera également à déterminer l'infrastructure de soutien requise pour le ravitaillement en hydrogène. Ford Pro utilisera le projet pilote pour développer son expertise en matière de conversion.
Ford s'attend à ce que la technologie des piles à combustible trouve sa principale application dans les variantes de véhicules commerciaux les plus grandes et les plus lourdes. Cela permettra également à ces véhicules, qui ont des besoins énergétiques plus importants, de ne pas produire d'émissions tout en offrant l'autonomie de conduite demandée par les clients.
Conduite sans émissions
Le projet de pile à hydrogène E-Transit de Ford et l'APC valideront le dossier commercial du véhicule en associant l'expertise de Ford, leader du marché des fourgonnettes au Royaume-Uni depuis 57 ans, à des experts du groupe motopropulseur à pile à combustible et à des exploitants de flottes, dont Ocado Retail. Les autres partenaires du projet sont bp, qui détermine l'utilisation de l'hydrogène et les exigences en matière d'infrastructure ; Cambustion, qui teste le système de pile à combustible ; Viritech, qui conçoit les systèmes de stockage de l'hydrogène ; et Cygnet Texkimp, qui fournit l'outillage en fibre de carbone pour les réservoirs sous pression.
Les piles à hydrogène produisent de l'électricité en combinant l'hydrogène d'un réservoir embarqué avec de l'oxygène, les seules émissions étant de l'eau. Le système utilise essentiellement le réservoir d'hydrogène comme une "batterie à gaz" pour augmenter l'autonomie et charger plus rapidement que les batteries fixes et les chargeurs branchés sur le secteur couramment utilisés par les VE. Cela peut être avantageux pour les opérateurs ayant des applications lourdes telles que le transport longue distance, les charges maximales, les équipements auxiliaires tels que les refroidisseurs, et les opérateurs ayant des options de charge limitées pendant les heures de travail.
Ford étudie la technologie des piles à combustible depuis les années 1990, développant de nombreux prototypes, perfectionnant les véhicules d'essai en collaboration avec les clients et faisant la démonstration d'un véhicule à pile à combustible E-Transit au CENEX Low Carbon Vehicle Show en 2021. Au niveau européen, Ford continue de participer à un certain nombre de projets financés par le gouvernement qui explorent également l'utilisation des technologies de l'hydrogène, tant pour les véhicules à moteur à combustion interne que pour les piles à combustible.
Une flotte d'essai de huit Ford E-Transit équipées de piles à hydrogène circulera pendant six mois au cours du projet de trois ans, jusqu'en 2025. Les données de ce parc d'essai permettront de mieux comprendre le coût global de possession et d'exploitation d'une grande camionnette dotée d'une autonomie améliorée sans émissions et d'une durée d'utilisation comparable à celle d'une voiture diesel.
Le prototype Ford E-Transits sera équipé d'une pile à combustible très performante combinée à une importante capacité de stockage d'hydrogène, optimisée en termes de sécurité, de capacité, de coût et de poids. Un élément clé du projet est l'évaluation du recyclage efficace et viable des pièces en fin de vie.
La voie vers l'amélioration
Le projet E-Transit à hydrogène soutient l'engagement de Ford en matière de développement durable "Road to Better", qui montre comment les activités européennes de l'entreprise deviendront la première région à être neutre en carbone d'ici 2035. Ford a réduit les émissions de ses sites de production mondiaux de 40 % depuis 2017.